Le 21 août 1853, juste avant l’inauguration de la gare de Morcenx, acte fondateur de cette ville neuve, a eu lieu à Saint-Esprit (commune landaise plus tard rattachée à Bayonne) la première « corrida » en France.

Cet événement est à l’origine d’un mouvement de construction de « Plazas de Toros » à l’espagnole, dans la plupart des villes landaises.

Pourtant les arènes édifiées en 1930 à Morcenx-la-Nouvelle, dans un îlot du boulevard Victor Hugo, n’ont pas obéi à la mode de l’époque, conservant une architecture typiquement landaise.

Par leur forme rectangulaire et par leur construction en bois, elles s’inscrivent nettement dans la tradition taurine landaise d’une part, dans l’architecture vernaculaire d’autre part.

Les arènes de Morcenx-la-Nouvelle sont l’œuvre de charpentiers locaux généreux et passionnés, ainsi que d’ouvriers bénévoles de la Distillerie Nationale, aujourd’hui disparue.

L’amphithéâtre rectangulaire en bois, d’abord encadré de platanes, sera construit en 1947 et couvert en 1958.

Derrière la palissade de mystère, 11 « coursayres » et 2000 spectateurs peuvent observer le défilé des « cuadrillas », au son de la Marche Cazérienne.

La piste est longue de 40 mètres, large de 24.50 mètres. Elle est légèrement plus grande qu’à Castets ou à Campagne, deux constructions comparables aujourd’hui abandonnées.

Les arènes de Morcenx-la-Nouvelle sont les dernières survivantes d’une génération d’édifices exceptionnelles, situés aux abords de la Haute-Landes, les « amphithéâtres couverts en bois ».

Une construction exceptionnelle car c’est probablement l’un des plus grands équipements publics de spectacle entièrement construit en bois.

Une architecture exceptionnelle car elle a été spontanément conçue pour l’expression populaire d’un art taurin unique, qui trouve racine dans les traditions festives des pays landais, et ce depuis le moyen-âge.

Un écart

Un saut

Vue d'ensemble de la piste