Il avait développé, adossée au chemin de fer dans les quartiers nord de Morcenx, une usine d’envergure nationale lui permettant de construire non seulement pour lui mais aussi pour son fils Gaston et pour ses ingénieurs, des maisons au style reconnaissable, celui d’Albert Pomade, architecte dacquois.
Après la fermeture de l’usine, la commune s’est rendue propriétaire de cette grande maison très bien située, à proximité des services du centre-bourg. Grande maison certes, entourée d’un parc, avec beaucoup de possibilités. Mais, inoccupée pendant de trop longues années, la maison Saint-Jours se dégrade progressivement. Elle a triste mine dans les années 2000 et suscite l’interrogation du promeneur.
Enfin, au terme de longues concertations entre trois porteurs de projet, la commune, le C.I.A.S. du Pays morcenais et Enéal (bailleur social), un plan de réhabilitation de la belle endormie, assorti de la création d’une résidence autonomie, voit le jour en 2022. C’est un chantier d’ampleur démarré en 2024. En voie d’achèvement en 2025, les travaux ont redonné son cachet à la Landaise d’antan. L’ajout de la résidence autonomie s’est fait dans un style respectueux de l’architecture landaise, avec 20 séjours pour séniors seuls ou en couple. Quant à la maison Saint-Jours, elle abritera les services des C.I.A.S. et C.C.A.S. en rez-de-chaussée ainsi que des espaces communs pour les résidents à l’étage.
Comme pour l’ancien cours complémentaire de l’école de la Gare, cette réhabilitation a permis de mettre en valeur l’une des traces de ce passé récent, l’un des éléments qui contribue à la richesse patrimoniale de Morcenx.